Julien Aymard a 40 ans et vit à Cazouls-lès-Béziers (près de Béziers donc). Après une belle carrière dans l’hôtellerie-restauration en tant que maître d’hôtel et sommelier, il opère un virage à 360 degrés et se forme pour devenir électricien professionnel. En CDI-Intérimaire chez LIP depuis janvier 2021, il a accepté de se prêter au jeu du “Question-Réponse”.
Commençons par le commencement. Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Julien Aymard, j’ai 40 ans et je vis à Cazouls-lès-Béziers. Je suis électricien spécialisé dans le gros œuvre mais je suis avant tout l’heureux papa de deux enfants. Je suis CDI-intérimaire pour l’agence d’intérim LIP à Béziers.
Pouvez-vous nous parler de votre carrière professionnelle ?
Dès l’âge de 16 ans j’ai travaillé dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. J’ai occupé plusieurs postes, notamment au contact des clients mais j’ai très vite souhaité évoluer. Je suis alors devenu sommelier puis maître d’hôtel. J’ai travaillé dans des restaurants étoilés (restaurant de Gilles Goujon entre autres).
L’hôtellerie-restauration est un secteur qui demande beaucoup de disponibilités, y compris les week-ends. N’habitant pas à côté de mon lieu de travail, je partais à la semaine et profitez de mes jours de repos les lundis et mardis pour rejoindre ma famille. Ce rythme de travail n’a pas été facile à supporter.
À près de 40 ans, j’ai pris la décision de changer d’emploi pour avoir des horaires de travail normaux et pouvoir profiter de mes enfants et de ma nouvelle compagne. Je voulais un poste qui me permettait de rentrer tous les soirs chez moi, quitte à faire de la route matin et soir.
Pourquoi avoir choisi le métier d’électricien ?
Quand j’ai quitté mon métier dans l’hôtellerie, je ne savais pas quoi faire. Notre ancien président de la République avait fait un discours sur les éoliennes et les énergies renouvelables, cela m’avait beaucoup intéressé. J’ai toujours voulu travailler en hauteur et les éoliennes me passionnaient. Mais pour devenir technicien dans ce domaine très spécifique, il fallait que j’obtienne un diplôme dans l’électricité. Finalement, ce métier m’a beaucoup plu et pour le moment, j’ai mis les éoliennes de côté.
Depuis combien de temps êtes-vous électricien ?
En 2019, j’ai rejoint l’AFPA pour suivre une formation diplômante spécialisée dans l’électricité en bâtiment. Pendant neuf mois, je suis retourné sur les bancs de l’école pour apprendre un nouveau métier. J’ai effectué un stage de 15 jours pour valider mon diplôme.
Quelles sont vos missions principales ?
Depuis que je suis électricien, je travaille essentiellement sur des chantiers de gros œuvre. En ce moment, j’interviens sur deux chantiers pour installer les banches, les pieuvres, installer les gaines, préparer les planchers bois… Il faut savoir que l’emploi d’électricien est le seul professionnel du BTP qui est présent du début à la fin sur un chantier ; il branche la grue pour les premiers travaux de gros œuvre et installe les derniers caches sur les prises électriques.
L’entreprise pour laquelle je travaille actuellement intervient surtout pour la construction de logements sociaux et étudiants. Ils sont plutôt sur des projets immobiliers de grande envergure que sur des chantiers pour particuliers. Jusqu’à maintenant, je ne suis intervenu que sur des chantiers neufs mais je pourrais être amené à intervenir pour des travaux de réparation ou du dépannage électrique.
Quelles sont les compétences qu’il faut posséder selon vous pour être électricien ?
Le premier mot qui me vient à l’esprit est l’humilité. Il faut beaucoup écouter les anciens, ceux sont eux qui nous apprennent la réalité du terrain. Ils possèdent de véritables connaissances et pratiques techniques et savent résoudre les problèmes rapidement.
Je rajouterai à cela plusieurs qualités indispensables selon moi : être attentif, rigoureux et minutieux est indispensable. On ne peut pas se permettre d’être approximatif dans nos mesures car un centimètre d’écart peut être problématique.
Enfin, je dirai aussi qu’il faut avoir une bonne condition physique. On monte beaucoup d’étages, on porte des choses très lourdes et volumineuses. Nous sommes constamment accroupis, il faut donc être en pleine forme. Personnellement, je suis très sportif mais à 40 ans, ce n’est pas toujours évident ! (Rires)
Qu’appréciez-vous particulièrement dans l’emploi d’électricien ?
J’ai beaucoup aimé mon expérience dans l’hôtellerie-restauration, mais la relation client devenait vraiment compliquée à gérer pour moi. Aujourd’hui, je suis tellement content de ne plus avoir affaire à eux !
J’apprécie également beaucoup les conditions de travail. Pour commencer, je ne suis plus enfermé ! Au moment où je vous parle, je suis en t-shirt dehors, sous un super soleil. C’est tellement agréable. En plus, je suis rarement seul, j’ai toujours des collègues ou confrères avec qui discuter. L’ambiance de chantier, c’est quelque chose !
En faisant ce métier, je peux enfin rentrer chez moi tous les soirs, comme je le souhaitais. C’est un vrai changement positif pour ma vie de famille, et je suis pleinement épanoui ainsi.
Quels sont les inconvénients de votre métier ?
S’il est très agréable au printemps et en été d’être électricien gros œuvre, les conditions météorologiques en automne et hiver rendent les choses plus difficiles. Entre la pluie et le vent, certains jours sont pénibles. Mais heureusement, dans le Sud, nous sommes plutôt préservés (rires). Dans tous les cas, je prends l’air et cela reste très plaisant quelle que soit la saison !
Comme je l’ai dit précédemment, l’emploi d’électricien demande une bonne aptitude physique et à mon âge (40 ans ndlr), ce n’est pas tous les jours facile. Certaines manipulations ou postures sont désagréables, mais ce sont les risques du métier.
Enfin, les relations humaines ne sont pas toujours évidentes. Parfois, le ton monte pour des désaccords et la discussion prend un mauvais tournant. Mais c’est le cas dans tous les métiers, dès l’instant que l’on interagit avec d’autres personnes, et ça ne dure jamais bien longtemps, heureusement !
Pourquoi avoir opté pour un emploi d’électricien en intérim ?
Après ma formation de 9 mois, j’ai fait un stage de 15 jours dans une entreprise où j’ai rencontré Farid, un intérimaire LIP. Il m’a conseillé de contacter Vincent, le directeur de l’agence LIP de Béziers. Nous nous sommes rencontrés, le feeling est très bien passé et depuis, je suis intérimaire chez LIP. C’est donc un peu par chance que j’ai commencé ma carrière d’électricien, je n’ai pas eu besoin de chercher un emploi.
Pour moi, l’intérim me permet de découvrir plusieurs entreprises et d’acquérir des expériences différentes. Je me fais un petit réseau professionnel et, sans vouloir me vanter, des clients LIP me réclament car ils ont été très satisfaits de mon travail. C’est gratifiant pour le débutant que je suis, et cela me pousse à m’améliorer.
Vous êtes en CDI-intérimaire chez LIP. Pourquoi avez-vous accepté ce contrat ?
J’ai des projets personnels d’achat immobilier donc le CDI est un véritable atout pour rassurer les banques. Pour être honnête, c’est moi qui ai abordé le sujet avec Vincent en fin d’année 2020. Étant donné que depuis deux ans je suis toujours en mission, il a accepté. Depuis le 4 janvier 2021, je suis donc CDI-Intérimaire chez LIP.
Quelles sont vos relations avec votre chargé d’affaires ?
Nous entretenons une relation professionnelle, très saine, très directe. Nous nous appelons très souvent pour prendre des nouvelles. Vincent est très à l’écoute ; il a su que je traversais une période difficile mais ne m’a jamais jugé. J’ai pleinement confiance en lui, il ne m’a jamais lâché. Même pendant le confinement, j’ai toujours été en poste !
Un dernier mot sur LIP ?
Je suis très satisfait de ma collaboration avec l’agence LIP de Béziers et plus particulièrement avec Vincent. Je ne suis pas le genre d’intérimaire à être dans plusieurs agences en même temps. Tout va bien avec LIP !