D’après l’étude “NewGen for good : comment la nouvelle génération va transformer l’entreprise ?” réalisée en mai 2019 par l’EDHEC NewGen Talent Centre, les étudiants futurs diplômés ont de grandes ambitions pour les entreprises dans lesquelles ils travailleront. Découvrez les résultats de l’enquête menée auprès de 2 700 étudiants en fin de deuxième année d’études supérieures.
Comment trouver un premier emploi après ses études ?
La fin des années d’études supérieures marque le début d’une nouvelle aventure : celle du monde professionnel ! Si les entreprises ont des projets de recrutement en hausse, elles peinent à trouver des profils en adéquation avec les postes proposés. Par exemple, les offres d’emploi à Paris sont alors nombreuses pour les jeunes diplômés.
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Les étudiants futurs diplômés ont une vision positive du monde de l’entreprise
Les futurs diplômés, en voie de devenir des salariés ou dirigeants d’entreprise qualifiés, ont eu l’occasion de s’exprimer sur leur vision du monde de l’entreprise. Pour 87% des répondants, elle se révèle “positive” (69%) voire “très positive” (18%). En revanche, ils sont 13% à avoir une vision négative de l’univers professionnel.
Ces impressions sont influencées par leur propre expérience personnelle vécue pendant un stage, un contrat de professionnalisation ou job d’été (44%), par l’expérience de leur entourage proche (33%) mais également par les informations communiquées par les médias (23%).
Les jeunes ont-ils une bonne image de la France ?
Les établissements scolaires français ont mené de vastes projets pour que leurs étudiants puissent partir à la découverte du monde tout en bénéficiant d’un vrai cursus scolaire. Aujourd’hui plus que jamais, les expériences professionnelles à l’étranger continuent de séduire de nombreux étudiants de tous horizons.
Pour autant, les étudiants futurs diplômés français ont une image positive de leur pays. Ils sont 92% à considérer que la France est un acteur important sur la scène politique internationale. 86% pensent que nous vivions dans un pays où les opportunités professionnelles sont nombreuses. Enfin, la France est perçue comme un pays de progrès pour 70% et où l’économie est particulièrement dynamique pour 71% des répondants.
Le monde de l’entreprise est à la fois passionnant et compliqué
Pour les étudiants, le monde de l’entreprise est passionnant (87%), agréable et collaboratif (85%), ainsi qu’ouvert (80%). Seuls 58% des répondants pensent qu’il est épanouissant. A l’inverse, certains considèrent que l’univers professionnel est ennuyeux (13%), désagréable et individuel (15%), fermé (20%), stressant (42%), injuste (48%) ou encore compliqué (77%).
Malgré cette vision plutôt négative, les étudiants futurs diplômés ont conscience que l’entreprise joue un rôle primordial dans le dynamisme du monde, notamment grâce à la création des emplois et à l’avancement des causes politiques et sociales qu’elle génère. Elle est “un lieu de rencontres, de réseaux et de socialisation” qui a le pouvoir de transformer chaque individu qui participe à une aventure collective dans laquelle il faut trouver sa place pour s’épanouir.
Les étudiants futurs diplômés veulent transformer les entreprises et leur fonctionnement
S’ils sont motivés pour travailler après avoir obtenu leur diplôme, les étudiants d’aujourd’hui ont la volonté de changer les entreprises. 57% d’entre eux souhaitent améliorer les relations au travail afin de bénéficier d’un management bienveillant qui respecte chaque individu et de plus d’autonomie pour les salariés.
A l’heure où les consciences s’élèvent face au réchauffement climatique, à la maltraitance des animaux et au déclin de l’environnement, 46% des répondants souhaitent que leur futur employeur respecte les principes du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Enfin, ils sont 45% à espérer rejoindre une société qui sait traiter les sujets avec un regard neuf, notamment sur les problèmes rencontrés, afin d’évoluer dans le bon sens. Il devient alors très intéressant de faire connaître le volontariat territorial en entreprise à ce type de profil !
Quels sont les critères de sélection d’une entreprise pour les étudiants ?
Une fois encore, l’étude vient confirmer un constat observé depuis quelques années déjà : la rémunération n’est plus le critère déterminant au moment de postuler à une offre d’emploi.
Les répondants s’intéressent davantage à la diversité des collaborateurs au sein d’une entreprise (60%), au respect du développement durable et de la charte RSE (50%), à l’existence d’une politique de gestion de carrière et de salaire (49%), au prestige de l’entreprise (49%), et enfin aux services, outils et procédés innovants mis à disposition des salariés (télétravail, souplesse dans les horaires etc.).
Les soft skills indispensables dans le monde professionnel
Les étudiants futur diplômés sont conscients des nouvelles méthodes et critères de recrutement des professionnels. Parmi ce qui différencie deux profils similaires, les soft skills sont en première ligne. Ainsi, au cours de leur parcours universitaire, les futurs diplômés ont appris à repousser leurs limites (94%) et à se dépasser (92%), tout en développant un état d’esprit combatif (91%). Ils ont alors acquis des compétences comportementales indispensables comme l’organisation (34%), la débrouillardise (26%) ou encore la prise de parole (18%).
Pour autant, 66% des répondants se disent conquérants et 34% sont plutôt défenseurs. C’est plutôt une bonne nouvelle pour les entreprises qui pourront compter sur une forte diversité des profils pour évoluer ! Enfin, pour ces salariés ou dirigeants d’entreprise en devenir, la persévérance (92%) et la capacité de travail (90%) sont les deux qualités les plus utiles dans l’univers professionnel.
Le statut de salarié ne fait plus rêver tous les étudiants
Avant de se lancer à la recherche d’un premier emploi, les étudiants futur diplômés ont déjà des critères importants concernant la taille de l’entreprise mais également le type de contrat proposé. Ici, les étudiants n’étaient pas invités à donner leur avis sur le CDI. En revanche, ils ont pu s’exprimer sur le statut qu’il souhaite obtenir. Ainsi, seuls 66% des répondants veulent être salarié d’une entreprise (78% en 2014) afin d’apprendre au contact de leurs collègues (92%), bénéficier d’une situation professionnelle stable (85%) ou encore dans l’objectif d’évoluer au fil de la carrière (82%).
Quant à la taille de l’entreprise, les envies sont plutôt bien équilibrées ; 30% préfèrent rejoindre une PME ou une start-up de moins de 50 salariés, 34% une ETI de 50 à 500 salariés, et 36% une grande entreprise de plus de 500 salariés.
Enfin, pour les 34% qui ne souhaitent pas être salariés, la création de leur propre entreprise est un véritable challenge qu’ils sont prêts à relever (96%). Ils sont avant tout motivés par le fait de ne pas avoir de hiérarchie (90%) et veulent voir l’impact de leur travail de façon concrète (88%).