Parmi les nombreux métiers du bâtiment second œuvre, certains requièrent des certifications précises ayant pour finalité d’assurer que l’ouvrier dispose des compétences nécessaires pour réaliser ses missions. C’est notamment le cas des habilitations électriques pour les experts des courants faibles et forts.
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Vous exercez le métier d’électricien et vous disposez d’une habilitation électrique valide ? Décrochez un nouvel emploi en CDI, CDD ou intérim dans votre secteur d’activité. Chez LIP, nos agences d’emploi spécialisées dans le BTP ont chaque jour de nouvelles offres à pourvoir pour les électriciens dans la France entière.
Obtenir une habilitation électrique en suivant une formation
Une habilitation électrique est “une reconnaissance de la capacité d’une personne à effectuer en sécurité une tâche d’ordre électrique ou non électrique, sur ou au voisinage d’une installation électrique”.
Si votre employeur vous fait travailler sur des chantiers qui nécessitent des habilitations électriques spécifiques que vous ne possédez pas, il doit organiser et financer une formation préparatoire théorique et pratique. Cette dernière peut être réalisée au sein de votre entreprise ou dans un organisme habilité. Elle dure entre un et trois jours, en fonction de l’habilitation souhaitée. Dans tous les cas, le temps que vous passez en formation est considéré comme du temps de travail effectif, vous êtes donc rémunéré par votre employeur.
Après avoir réussi les différents modules de formation, vous obtenez un “avis après formation” ainsi qu’un titre d’habilitation électrique. Votre employeur vous remet également un recueil d’instructions générales de sécurité d’ordre électrique. Ce document est strictement personnel et tout comme la carte BTP, vous devez obligatoirement l’avoir sur vous lorsque vous intervenez sur un chantier particulier ou professionnel. Si vous la perdez, prévenez immédiatement votre employeur pour qu’il fasse le nécessaire.
Enfin, sachez que le fait de posséder une habilitation électrique ne vous autorise pas à effectuer des opérations sans l’accord de votre employeur. Vous devez être missionné par votre responsable hiérarchique pour intervenir sur des installations requérant cette certification.
Recycler votre habilitation électrique pour contrôler vos compétences
Tout au long de l’année, votre employeur s’assure que vos compétences sont toujours en adéquation avec les évolutions des opérations à réaliser. Si besoin, il peut compléter votre formation et vous faire passer une nouvelle habilitation électrique.
Votre employeur décide lui-même de la durée de validation de votre document. En règle générale, il est conseillé de le renouveler tous les deux ou trois ans, afin de s’assurer que vous disposez d’une formation à jour. Au-delà de ce délai, vous devez passer ce que l’on appelle “un recyclage”. Cette formation de mise à niveau vous permet d’entretenir et d’enrichir vos savoirs et vos savoir-faire.
Les habilitations électriques et la norme NF C18-510
Entrée en vigueur en 2012, la norme NF C18-510 “énonce les prescriptions à appliquer en matière de prévention du risque électrique.” Il s’agit d’un document technique servant de référence réglementaire pour les employeurs et les salariés qui interviennent dans des environnements à risques électriques. Elle précise les habilitations électriques nécessaires ainsi que le rôle de chaque chef d’établissement et intervenant.
Qui peut obtenir une habilitation électrique ?
La formation préalable à l’obtention d’une habilitation électrique concerne les salariés amenés à changer une ampoule ou à manipuler un disjoncteur occasionnellement mais aussi les techniciens de maintenance et bien évidemment les électriciens professionnels.
Une habilitation électrique autorise le salarié à accéder à certains locaux électriques, à exécuter, surveiller ou diriger des travaux d’ordre électrique ou encore à réaliser des essais, des mesurages ou des vérifications sur des installations électriques.
Que vous soyez stagiaire, apprenti, salarié embauché ou intérimaire, votre employeur doit vous financer l’habilitation ou le recyclage dès l’instant que vous intervenez sur des chantiers exigeant des actions électriques.
En revanche, un employeur ne peut pas délivrer une habilitation électrique sans que vous ayez suivi une formation de préparation. Quant aux personnels des entreprises sous-traitantes, c’est à leur employeur de financer les habilitations électriques de leurs salariés, même s’ils travaillent sur des chantiers annexes.
Limiter les accidents du travail grâce aux habilitations électriques
Selon l’INRS (institut national de recherche et de sécurité), “au cours des dix dernières années, le nombre moyen d’accidents du travail (AT) d’origine électrique est de 730, soit 0,12% du nombre total des AT.” Parmi ces (trop) nombreux accidents professionnels, 1% a été mortel pour les ouvriers contre 0,08% pour les autres métiers du BTP. Toujours dans le domaine de l’électricité, 10% des AT sont jugés graves.
L’objectif des habilitations électriques est donc de certifier les compétences d’un professionnel à travers une formation réglementée et approfondie. Il s’agit avant tout de confier des missions sérieuses à des personnes compétentes et conscientes qu’un comportement irréprochable est indispensable dans ce métier.
A savoir : une habilitation électrique est une reconnaissance individuelle qui confirme que vous savez travailler en toute sécurité. En revanche, elle n’est pas délivrée pour attester de vos compétences en électricité, électrotechnique ou électronique. En d’autres termes, elle n’équivaut pas un diplôme obtenu dans cette profession.
Comprendre les symboles des habilitations électriques
Il existe plusieurs habilitations électriques et chacune d’entre elles permet au salarié d’exercer certains travaux spécifiques. Chaque habilitation est composée de deux symboles, dont le premier est une lettre majuscule (B ou H) et le second un chiffre ou une lettre.
Le premier caractère indique le domaine de tension des ouvrages sur lesquels vous pouvez intervenir. La lettre “B” fait référence aux installations basse tension tandis que la lettre “H” concerne les installations haute tension.
Le second caractère sert à préciser la nature des opérations que vous pouvez réaliser. Par exemple, le chiffre “1” concerne les travaux d’ordre électrique tandis que la lettre “P” fait référence aux opérations menées sur des installations de panneaux photovoltaïques. Pour choisir l’habilitation électrique adaptée à vos missions, renseignez-vous auprès de votre employeur sur la nature des travaux à mener.
Maintenant que vous savez (presque) tout sur les habilitations électriques, leurs spécificités et les moyens de les obtenir, lancez-vous et trouvez un nouvel emploi d’électricien près de chez vous !