Avant de devenir directrice de l’agence intérim à Clermont-Ferrand, Elodie a fait ses armes dans différents cabinets de recrutement et agences d’emploi. En 2016, elle rejoint le Groupe LIP avant d’évoluer trois années plus tard sur ce poste à responsabilités. Elle a accepté de répondre à nos questions pour nous en dire plus sur son quotidien et le marché de l’intérim tertiaire à Clermont.
Bonjour Elodie, peux-tu nous dire qui tu es ?
Je m’appelle Elodie Toussaint, j’ai 39 ans, et je suis une clermontoise pure et dure (rires). J’ai obtenu un master en gestion des entreprises en 2007 et j’ai commencé ma carrière dans des cabinets de recrutement à Clermont-Ferrand. En 2009, j’ai rejoint une agence d’intérim spécialisée dans les métiers de l’informatique et de l’ingénierie.
Comment es-tu arrivé chez LIP et depuis combien de temps ?
Lors de mon expérience précédente en agence intérim à Clermont-Ferrand, l’une de nos stagiaires est partie pour le Groupe LIP. Nous avons toujours gardé contact et en 2016, elle m’a dit que LIP recrutait un chargé d’affaires en développement pour une agence tertiaire. J’ai postulé même si je ne connaissais pas LIP et j’ai été recrutée. Finalement, j’ai très vite adhéré à la mentalité, aux valeurs. J’adore l’autonomie, la transparence, et la possibilité d’évoluer en interne.
Quel poste occupes-tu actuellement chez LIP ?
Depuis juillet 2019, je suis directrice de l’agence intérim tertiaire à Clermont-Ferrand. Pour décrocher ce poste, j’ai passé une sorte de soutenance orale devant plusieurs salariés permanents du Groupe LIP. Il fallait présenter le marché de l’emploi local, parler des clients et intérimaires de l’agence, c’était un exercice valorisant. Et voilà mon parcours jusqu’à présent !
Quels sont tes projets pour l’agence et ses activités ?
Quand je suis arrivée dans l’agence en 2016, nous recrutions dans le secteur médical. Mais quand je me suis retrouvée seule, je ne pouvais plus assurer cette spécialité. On l’a donc mis de côté mais elle me tient particulièrement à cœur car j’adore le rythme imposé par ce secteur. Il faut être très réactif, pertinent et rapide pour trouver les candidats et répondre aux besoins des clients. Pour lancer ce projet, nous prévoyons de recruter une personne en alternance dans le cadre de l’Ecole de la Réussite.
Parle-nous un peu de ton agence d’intérim à Clermont-Ferrand
Elle est ouverte depuis janvier 2016. A l’époque, j’étais en binôme avec une consultante en recrutement. Notre objectif était de construire cette agence intérim à Clermont-Ferrand, sachant que nous partions de zéro. Aujourd’hui, je peux compter sur un alternant et nous avons régulièrement des stagiaires en école de commerce ou de management. Une nouvelle consultante, Claire, est arrivée mi-juin pour m’épauler.
Quels points positifs peux-tu citer par rapport à la localisation de l’agence ?
Nous sommes localisés dans la zone tertiaire de Clermont-Ferrand, là où se trouvent toutes les agences d’emploi. Il est très facile de nous rendre visite, que ce soit en voiture ou en transports en commun. Nous avons pris possession de ces nouveaux locaux en 2022. C’est une grande agence dans un immeuble et souvent, les candidats et intérimaires sont surpris par la luminosité et nous le font remarquer. Enfin, nous sommes situés entre l’agence bâtiment et l’agence transport LIP de Clermont-Ferrand.
Quelles sont les spécialités de ton agence intérim à Clermont ?
80% de notre activité concerne les métiers du tertiaire. Les 20% restants représentent la part de l’ingénierie et du bureau d’études. Nous essayons de nous diversifier tout en gardant notre expertise dans le secteur tertiaire. Avec la nouvelle activité médicale, nous avons de quoi nous occuper !
Combien d’intérimaires avez-vous au planning chaque semaine ?
Cela varie entre 15 et 25 intérimaires en moyenne. La conjoncture économique actuelle n’est pas à son apogée et les entreprises auvergnates sont prudentes. Ils préfèrent optimiser les compétences qu’ils ont déjà en interne plutôt que de recruter. J’ai fait un point avec l’APEC (association pour l’emploi des cadres, ndlr), et ils font le même constat.
Avec quels types d’entreprises travaillez-vous ?
Nos clients sont majoritairement des PME locales. Beaucoup sont spécialisées dans les services mais nous travaillons aussi avec des sociétés du BTP, des bureaux d’études ou encore des entreprises industrielles qui recherchent des profils tertiaires pour leur service comptabilité ou gestion de paie par exemple.
Vous arrive-t-il de travailler en collaboration avec d’autres agences LIP ?
Oui, très souvent d’ailleurs. Quand j’ai commencé chez LIP, je partageais les locaux avec l’équipe de l’agence intérim BTP donc nous avons créé des liens. Nous nous envoyons des commandes clients et des profils de candidats. Il arrive que nous fassions des rendez-vous communs pour proposer nos services aux entreprises. La synergie LIP est un excellent moyen de répondre aux besoins des clients et nos agences intérim à Clermont jouent bien le jeu !
Comment se porte le marché de l’intérim tertiaire à Clermont-Ferrand ?
Il y a peu de candidats disponibles sur le marché, il faut vraiment aller les chercher. Alors quand on a trouvé des bons profils, on fait tout pour ne pas les laisser partir ! Heureusement, nous pouvons compter sur différents acteurs locaux pour nous accompagner. Je pense notamment à l’APEC, la mission locale et les écoles d’ingénieurs. Nous organisons des jobdatings communs, ce qui nous permet d’accéder à des profils qu’on ne trouve pas ailleurs. Et puis, c’est l’occasion de faire connaître notre agence intérim à Clermont-Ferrand et de développer notre notoriété car nous restons une jeune agence dans le secteur.
Y a-t-il des métiers plus pénuriques que d’autres selon toi ?
Les métiers de la comptabilité et de la paie sont particulièrement pénuriques. Dans l’informatique aussi, c’est compliqué. En revanche, les profils d’assistants ou de secrétaires se trouvent plus facilement. Malgré tout, nous avons environ 40 postes à pourvoir chaque semaine.
Selon toi, travailler en intérim est un choix ou une nécessité ?
C’est souvent un choix. Ils recherchent la flexibilité et apprécient de pouvoir découvrir plusieurs entreprises tout en choisissant les missions. Les intérimaires négocient plus facilement leur salaire qu’en CDI, et ils sont au courant de tout. Ils savent qu’entre le salaire brut et le net, il n’y a pas beaucoup de différences.
Grâce à l’intérim, peut-on accéder à des formations professionnelles ?
Il nous est arrivé d’aider des intérimaires à trouver des formations pour des logiciels informatiques, notamment dans le secteur des bureaux d’études. En général, ce sont nos clients ou nos intérimaires qui nous font les demandes, et nous regardons ce que nous pouvons faire pour répondre à leurs attentes.
Selon toi, l’intérim c’est une aventure tous les jours ou plutôt la routine ?
Une aventure tous les jours ! On ne sait jamais ce qui va nous tomber dessus, on ne sait pas si l’intérimaire est allé au travail, si le client a toujours un besoin. C’est notre quotidien dans notre agence d’intérim à Clermont-Ferrand. Même si on est habitué à recevoir des candidats, chaque profil est différent. Tous les jours, on apprend de nouveaux métiers, on découvre de nouvelles entreprises.
Pour moi, tant que tu as des papillons dans le ventre en faisant ton métier, c’est que tu es à ta place. Quand je suis plus heureuse que mon client ou mon candidat, je me dis que je suis vraiment faite pour l’intérim !
Le seul souci quand tu travailles dans une agence d’emploi, c’est que tu ne peux plus faire tes courses tranquillement, tout le monde te reconnaît ! (rires)