Aujourd’hui, direction la capitale pour rencontrer Chantal Nataf, chargée d’affaires experte au sein de notre agence intérim à Paris, située Boulevard Voltaire. Après plus de 42 ans de carrière, elle s’apprête à prendre sa retraite dans quelques mois… ou pas ! Découvrez son parcours atypique et ses ambitions pour l’avenir.
Chantal, peux-tu commencer par te présenter et nous parler de ton parcours ?
Bien sûr ! Je m’appelle Chantal Nataf, je suis parisienne, mariée et j’ai 6 enfants.
Concernant mon parcours, on peut dire qu’il est plutôt conséquent (rires) ! J’ai suivi des études dans le stylisme, c’est un secteur qui me plaisait beaucoup. Ma carrière professionnelle a commencé en 1985, quand internet et le fax n’existaient pas encore. A cette époque, on utilisait un télex (service de dactylographie à distance, ndlr). J’ai cumulé les missions en tant que télexiste en intérim pendant 8 ans, dans 4 entreprises parisiennes différentes.
Puis, un jour, j’ai eu l’opportunité de dépanner l’ami d’un ami qui n’avait plus de responsable pour tenir sa boutique de vêtements haut de gamme située dans le 16ème arrondissement de Paris. Finalement, j’y suis restée 8 ans et j’ai adoré !
Mais alors, comment et quand es-tu arrivée dans l’intérim et chez LIP ?
J’ai démarré dans l’intérim en 2002 en tant que chargée d’affaires dans une petite agence d’intérim à Paris. Puis, j’ai rejoint l’agence Boss Intérim en juillet 2008, qui est ensuite devenue CGR. Au 1er janvier 2018, le Groupe LIP a racheté le Groupe CGR donc nous avons à nouveau changé de nom. Quant à moi, je suis passée chargée d’affaires experte. Tout au long de ma carrière dans l’intérim, j’ai travaillé avec Serge, mon mari, qui est parti à la retraite il y a quelques mois. Nous étions et nous sommes encore identifiés comme “Les Nataf”, pour nos clients et nos intérimaires.
Quels sont tes projets professionnels ?
Au cours de ma carrière, j’ai été sollicitée à plusieurs reprises par des groupes d’intérim pour des postes de responsables d’agence mais cela ne m’a jamais intéressé. Je suis très épanouie en tant que chargée d’affaires experte même si, pour tout vous dire, je trouve que le terme de “technico-commercial” représente davantage le métier que nous exerçons dans notre agence intérim à Paris.
Quant à mes projets pour l’avenir… Ils sont déjà tout tracés puisque je serai à la retraite en août 2023. Enfin, je compte continuer au moins jusqu’à la fin de l’année pour accompagner mes nouvelles recrues et pourquoi pas relever un nouveau challenge dans une nouvelle ville.
Pour ma retraite, j’aspire à plus de soleil, plus de chaleur et plus de calme donc mon mari et moi avons déjà prévu de partir vivre du côté de Marseille. Peut-être que quelque chose sera possible là-bas…
Une retraite bien méritée ! Peux-tu nous parler de ton agence ?
Aujourd’hui, nous sommes trois salariés permanents dans l’agence. Je peux compter sur Fetnille qui est chargée de recrutement et Ilan qui est chargé d’affaires junior. Sans oublier Jérôme Larivé, mon notre responsable, qui est très pédagogue, bienveillant et optimiste. Il a pris ses nouvelles fonctions chez LIP il y a peu de temps, j’aurais beaucoup aimé l’avoir dès le début de ma carrière chez LIP.
Notre agence intérim à Paris est située sur le boulevard Voltaire dans le 11ème arrondissement, juste à côté de la place de la Nation. Nous avons pignon sur rue et il est très facile de nous rendre visite en transport en commun, notamment en métro et RER A.
Quelles sont les spécialités de cette agence intérim à Paris Voltaire ?
Nous sommes spécialisés dans les secteurs d’activité du bâtiment second œuvre et de l’industrie. Nous travaillons aussi bien avec TPE et PME qu’avec de grandes entreprises auprès desquels le Groupe LIP a des accords-cadres. Dans l’industrie par exemple, nos clients sont des stations d’épuration, des chaufferies ou encore des industries pharmaceutiques.
Nous avons également quelques clients atypiques pour lesquels nous faisons uniquement de la gestion de contrat. D’un côté, il s’agit de lycées techniques qui préparent aux métiers de l’art et qui nous confient les contrats d’intérim de leurs modèles. Et de l’autre, les lycées spécialisés dans les métiers de soins font appel à nos services pour la gestion des contrats de travail des intervenants professionnels.
Combien d’intérimaires déléguez-vous chaque semaine ?
Les plannings peuvent augmenter en fonction de la saisonnalité mais nous déléguons environ 55 intérimaires par semaine. Aujourd’hui, nous avons un seul CDI-intérimaire dans notre agence intérim à Paris. C’est un professionnel du second œuvre, il peut à la fois être peintre, monteur ou manœuvre.
Nous proposons majoritairement des missions d’intérim mais il nous arrive de répondre aux besoins de nos clients pour des embauches en CDI. Dans le monde de l’intérim, on appelle cela “un placement” mais je préfère le terme “prestation de recrutement CDI”.
Que peux-tu nous dire sur le marché de l’intérim à Paris dans tes secteurs d’activité ?
Il se porte plutôt bien, même si l’année 2022 a été plus compliquée que les deux précédentes. Même en 2020, année de l’épidémie de Covid-19, nous avons fait une très belle performance ! Je suis plutôt optimiste pour 2023 même si nos clients rencontrent des difficultés à obtenir les matières premières indispensables à leurs chantiers.
Si je compare aujourd’hui à mes débuts dans l’intérim à Paris, je peux vous assurer que les choses ont bien changé. Il est moins facile d’aller sur les chantiers pour voir le personnel, il faut prendre rendez-vous, montrer patte blanche. Il y a majoritairement plus de contrôles, ce qui est compréhensible mais ce n’était pas le cas il y a 20 ans.
Pour finir sur une note positive, je suis convaincue que l’intérim a encore de très très belles années à vivre, dans tous les domaines d’activité d’ailleurs !
Y a-t’il des métiers pour lesquels il est difficile de recruter des candidats ?
Oui, notamment des profils qualifiés et techniques dans l’industrie. Je pense par exemple aux électriciens spécialisés dans le contrôle d’accès ou la vidéosurveillance… A l’inverse, je m’aperçois qu’il y a énormément de grutiers et de caristes sur le marché de l’emploi ! Beaucoup d’intérimaires se reconvertissent dans ces métiers.
Les besoins de nos clients peuvent varier mais globalement, nous avons toujours besoin des mêmes profils, comme des manœuvres. Nous pouvons compter sur un vivier de candidats et d’intérimaires fidèles, sérieux et motivés. La fidélité est aussi présente du côté de nos clients, certains font appel à nos services depuis plus de 20 ans !
Selon toi, l’intérim est-il un choix pour les intérimaires ?
Pour beaucoup, oui, c’est encore un choix. Ils peuvent travailler six mois et prendre trois mois de congés. Avec l’intérim, ils sont libres ! Quant aux jeunes qui sortent de l’école, je me rends compte qu’ils ont du mal à trouver un premier emploi. Quand ils viennent dans notre agence intérim à Paris et que je vois qu’ils sont motivés, il m’arrive de proposer les profils à mes clients pour qu’ils leur donnent une chance. Si nous ne le faisons pas, qui le fera ?!
As-tu l’impression que l’image de l’intérim a changée ?
Personnellement, je trouve que c’était mieux avant. Tout est plus complexe, les prises de contact sont plus difficiles. La typologie d’intérimaires est différente aussi car à mes débuts, nous n’avions pas tant de jeunes. Ce n’est ni positif ni négatif, c’est la réalité du monde du travail actuel avec laquelle il faut composer.
Grâce à l’intérim, peut-on accéder à des formations professionnelles ?
Dans notre agence intérim à Paris, nous utilisons notre budget formation en tenant compte des besoins de nos clients et des envies de nos intérimaires fidèles. Avec nous, il est tout à fait possible d’obtenir un nouveau Caces, une nouvelle licence de soudure ou encore une certification électrique. C’est à nous de veiller à ce que nos intérimaires donnent un sens à leur carrière.
Selon toi, l’intérim c’est une aventure tous les jours ou plutôt une routine ?
C’est une aventure tous les jours, évidemment ! On pense parfois qu’on fait les mêmes tâches au quotidien mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas. On apprend tous les jours des nouveautés, même en fin de carrière ! D’ailleurs, le monde de l’intérim évolue tellement que je viens de suivre une formation sur la législation du travail temporaire. C’est ce qui me plaît dans mon métier et c’est ce qui me donne envie de continuer encore 😉