A quelques pas de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, Julien nous accorde un peu de son temps pour nous parler de son parcours, de son agence intérim transport à Villepinte et de son poste de directeur d’agences multisites.
Peux-tu te présenter dans les grandes lignes ?
Je m’appelle Julien et j’ai 42 ans. Je suis diplômé d’un BTS actions commerciales à la suite duquel j’ai enchaîné les petits boulots pour me faire de l’argent. En 2004, avec un copain d’enfance, nous avons l’idée lumineuse d’ouvrir un magasin spécialisé dans les mangas à Meaux. A l’époque, c’était en plein boom en France. L’année suivante, fort de notre succès, nous avons ouvert une seconde boutique à Melun, toujours spécialisée dans les mangas. En 2008, j’ai arrêté cette aventure car le rapport temps-investissement n’était pas compatible avec ma vie de jeune papa. J’ai revendu mes parts et mon associé a continué sans moi.
Comment es-tu passé de gérant d’une boutique de mangas à directeur d’agences ?
En étant chef d’entreprise, j’ai acquis des compétences en management et gestion de stocks entre autres. Après avoir vendu mes parts, je n’avais pas le droit aux allocations chômage donc j’ai sollicité une agence d’intérim pour qu’elle me trouve un emploi qui correspondait à mes attentes. J’ai été embauché dans une société de logistique à Villeparisis en tant que responsable d’entrepôt logistique et j’assurais la gestion d’une équipe de 5 à 10 personnes qui géraient les mouvements de stocks. J’ai fait ce métier pendant trois ans puis j’ai été démarché par un centre de formation pour devenir consultant en transport et logistique, métier que j’ai exercé pendant un peu plus d’un an.
Que d’expériences professionnelles très différentes !
Oui, et ça ne s’est pas arrêté là puisqu’ensuite j’ai été recruté en tant que planificateur dans une SSII mais finalement, mes missions étaient complétement différentes de ce qui m’avait été présenté et ça ne me plaisait pas. Ils m’ont proposé de passer responsable de la communication mais j’ai refusé.
C’est à la suite de cette expérience professionnelle que j’ai rejoint l’agence d’intérim transport TP à Villepinte pour développer la partie logistique. Elle venait d’ouvrir, c’était en 2012. J’ai été formé au transport et à l’intérim par un collègue mais je me suis très vite retrouvé tout seul aux commandes de l’agence. A cette époque, nous avions 60 intérimaires au planning. Trois ans plus tard, nous en avions 150, majoritairement dans le TP !
Fin 2015, on m’a proposé d’ouvrir une nouvelle agence intérim transport TP à Chelles et de prendre le poste de responsable. J’ai accepté de relever le challenge et après deux ans et demi de développement, nous avions entre 100 et 120 mecs au planning chaque semaine.
En voilà des rebondissements… Que s’est-il passé ensuite ?
A l’été 2018, j’ai récupéré l’agence Villepinte TP dans mon giron car le responsable partait. Un an plus tard, j’ai repris la partie transport de marchandises dans cette même agence. Et il y a quelques mois, on m’a proposé d’ouvrir une nouvelle agence intérim transport à Rouen. Les choses se sont concrétisées ce 1er février 2022, c’est tout frais ! Aujourd’hui, je suis donc responsable de secteur.
Comment est organisée l’agence intérim transport à Villepinte ?
Nous avons deux pôles bien distincts. D’un côté, le transport de marchandises avec deux exploitants recruteurs et de l’autre, le transport pour les travaux publics avec là aussi une équipe de deux collaborateurs. Nous travaillons ensemble pour satisfaire clients et intérimaires en répondant à leurs demandes. Notre objectif est le même, nous appartenons au même groupe.
Où se situe l’agence précisément ?
Nous sommes à proximité immédiate de l’aéroport Charles-de-Gaulle mais nous ne travaillons pas pour eux car en raison des processus et règles à respecter, il n’est pas facile d’y rentrer. Et puis ils ont leurs partenaires historiques.
En revanche, beaucoup d’entrepôts de logistique sont situés dans les environs, c’est avec ces clients que nous travaillons. En face de l’agence, nous avons la gare du Parc des Expositions. En résumé, nous sommes dans une zone d’activité très dynamique et notre agence est très visible puisque nous avons pignon sur rue ! Cerise sur le gâteau, nous avons des places de parking donc il est facile de nous rendre visite. L’emplacement de l’agence est idéal pour nous, pour nos clients, et nos intérimaires.
Avez-vous des intérimaires en CDI-I ?
Seulement un dans chaque pôle pour le moment mais nous comptons bien en signer d’autres dans les mois à venir. Ce n’est pas que nous ne voulons pas mais aujourd’hui, quand un chauffeur est bon, il trouve facilement un CDI classique. Certains préfèrent rester en intérim pour une question de flexibilité alors le CDI-intérimaire est un bon compromis.
Qui sont vos clients et combien sont-ils ?
Nous travaillons avec des entrepôts de logistique qui recherchent des préparateurs de commandes, des caristes ou encore des agents de quai. Dans le secteur du transport, nous comptons des transporteurs aux besoins différents. Frigo, relai de nuit, distribution, messagerie, alimentation… Ils recherchent des chauffeurs pour tous les types de transport.
Vous arrive-t-il de travailler en collaboration avec d’autres agences LIP ?
Oui ! Nous sommes régulièrement en contact avec les agences intérim transport de Pontault-Combault et de Saint Ouen l’Aumône. Nous nous échangeons des commandes et des profils quand l’occasion se présente.
Vous proposez un service de nuit à vos intérimaires et clients. De quoi s’agit-il ?
Lorsque l’agence est fermée, y compris les week-ends et jours fériés, un service de nuit prend le relai pour assurer une permanence. Nos clients et nos intérimaires peuvent les contacter pour informer d’un besoin urgent de main d’œuvre ou d’un problème empêchant de se rendre sur le lieu d’une mission. Malheureusement, nous n’avons plus personne pour remplacer en cas de besoin donc l’utilisation du service est très limitée.
Comment se porte le marché de l’intérim transport à Villepinte ?
Il y a 10 ans, le marché était complètement différent. On trouvait beaucoup de chauffeurs disponibles mais nous avions peu de commandes. Avec les années, fin 2017, on a commencé à connaître la pénurie de chauffeurs. Finalement, la tendance s’est complètement inversée.
Aujourd’hui, l’intérim transport à Villepinte se porte très bien, nos clients ont beaucoup de besoins auxquels nous tentons de répondre mais les profils se font de plus en plus rares.
A ce sujet, quels sont les métiers difficiles à recruter ?
Les profils les plus pénuriques sont les chauffeurs PL et SPL, toutes activités de transport confondues. Pour les conducteurs SPL, les employeurs demandent une certaine technicité. Quant aux exploitants transports qui ont pour mission de manager entre 5 et 20 chauffeurs, c’est presque mission impossible. Dans le secteur du transport, le personnel est très volatil, ce qui ne facilite pas notre tâche.
Du côté de la logistique, les caristes sont des professionnels peu disponibles sur le marché. En revanche, les manutentionnaires et les préparateurs de commandes, nous arrivons encore à en trouver.
Comment expliques-tu ces difficultés de recrutement ?
Les métiers du transport sont connus pour leurs inconvénients à savoir les amplitudes horaires importantes, les compétences exigées autres que la conduite, comme l’anglais par exemple. Cela peut décourager de potentiels chauffeurs.
Vous proposez des emplois en CDI, CDD et intérim dans le transport à Villepinte ?
Oui, mais la grande majorité de nos offres à pourvoir sont des missions d’intérim transport à Villepinte. Nous faisons quelques placements par an mais c’est plutôt anecdotique. Dans notre secteur, les clients utilisent l’intérim comme période d’essai avant embauche.
Nous recherchons des chauffeurs PL, SPL notamment pour des trajets régionaux, nationaux voire internationaux en direction des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Royaume-Uni. Nous recrutons aussi des professionnels de la logistique comme des agents de quai, des préparateurs de commandes et des caristes.
Que pense ton entourage proche de l’intérim ?
Quand j’ai commencé dans l’intérim, mes proches m’ont dit « si tu fais plus de 6 mois, tu es fait pour ça ! ». Résultat, ça fait plus de 10 ans que je suis dans le milieu et je suis toujours aussi épanoui. Quand j’ai commencé, l’intérim était un métier encore plus speed, exigeant beaucoup de polyvalence. Aujourd’hui, il faut faire davantage de social, de management, en plus du commerce, de la relation client, de l’administratif et du recrutement. Bref, le métier a changé au fil des années et c’est une bonne chose.
Comprends-tu les personnes qui ont une mauvaise image de l’intérim ?
Quand je discute avec les personnes qui ont une mauvaise image de l’intérim pour tenter de comprendre leurs raisons, je me rends compte que c’est avant tout parce qu’ils ont été mal accueillis en tant qu’intérimaire. Le manque de considération qu’ils ont pu ressentir engendre inévitablement une insatisfaction qui dure. Heureusement que chez LIP Mantrans nous savons prendre soin d’eux, cela participe à changer leur vision de l’intérim !
Grâce à l’intérim, peut-on accéder à des formations professionnelles ?
Bien sûr ! C’est d’ailleurs ce qui fait la différence parfois avec un emploi en CDI ou CDD. Dans notre agence intérim transport à Villepinte, nous avons accompagné nos gars les plus fidèles et les plus motivés au passage d’un titre professionnel pour qu’ils ajoutent une corde à leur arc. Depuis trois ans, nous multiplions les formations dans le transport TP car les chantiers ne s’arrêtent pas et les besoins sont nombreux.
Selon toi, l’intérim transport à Villepinte c’est une aventure tous les jours ou plutôt la routine ?
Sans hésiter, c’est une aventure tous les jours. Quand on se lève le matin, on ne sait jamais comment la journée va se passer. J’ai aimé cette excitation de monter un planning, de faire grandir une agence, de satisfaire les clients. La partie sociale aussi me plaît beaucoup, l’échange humain me passionne. On essaie toujours d’avoir de la bienveillance, le tout est de trouver le juste milieu pour ne pas dépasser les limites. En faisant mon métier d’exploitant recruteur, j’ai le sentiment d’être utile et cela compte beaucoup pour moi.
Un petit mot pour finir ?
Je souhaite faire passer un message aux intérimaires et candidats : ceux qui ont envie de travailler, vous êtes les bienvenus dans notre agence intérim transport à Villepinte. Nous sommes là pour vous trouver des solutions, nous avons la volonté de bien faire les choses et de bien vous accompagner dans votre carrière !