Entre deux plongées, nous avons pu échanger avec Charles et Robin, scaphandriers professionnels en intérim avec l’agence LIP Aubagne. Plongez dans ces témoignages exclusifs avec nous et découvrez les spécificités du métier de scaphandrier !
Des scaphandriers professionnels récemment formés
A 34 ans et après une carrière de fusilier marin dans la marine nationale, Charles s’installe à Bayonne et opère une reconversion professionnelle en se formant au métier de scaphandrier. En 2018, il rejoint l’INPP (institut national de la plongée professionnelle) de Marseille et apprend la profession en trois mois.
De son côté, Robin, 29 ans, vit à Nice depuis deux ans. Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur en mécanique industrielle, il occupe un poste de responsable technique dans une chaudronnerie à Besançon. Au bout de deux ans et demi, il se lasse et souhaite changer de voie. Il réfléchit alors à ce qui le passionne ; il possède déjà des niveaux de plongée et de solides connaissances en travaux industriels, il connaît de loin le métier de scaphandrier et se dit alors “pourquoi pas ?”. Après avoir envoyé son dossier de candidature pour rejoindre la formation proposée par l’ENS (école nationale des scaphandriers) à Fréjus, il rejoint l’aventure, se forme pendant trois mois et fait un stage d’un mois pour valider sa formation.
Reportage à la télé ou appétence pour l’eau : devenir scaphandrier par hasard
On ne se réveille pas un jour en se disant “et si je devenais plongeur professionnel ?”. C’est un métier qu’on connaît peu, même s’il est mis en avant dans certains films connus. Parfois, il passionne, souvent, il étonne, tant il est très atypique, n’est-ce-pas ?
Robin ne connaissait pas de scaphandrier avant de se lancer mais il avait entendu parler de la profession et en se renseignant, il a décidé de se lancer.
Du côté de Charles, c’est en voyant un reportage à la télé sur cette profession hors du commun qu’il a eu le déclic. Comme quoi, il suffit de peu de choses parfois !
Un métier qui s’apprend sur le terrain, au contact des anciens
Comme de nombreux métiers manuels, celui de scaphandrier s’apprend principalement sur le terrain, en conditions réelles. Bien que les formations de trois mois permettent d’appréhender les bases de la profession, “c’est en plongeant et en préparant un chantier que l’on découvre les ficelles du métier. C’est également au contact des scaphandriers déjà expérimentés qu’on apprend” nous confie Robin.
Des missions risquées dans des conditions particulièrement difficiles
Être plongeur scaphandrier exige de nombreuses compétences techniques. Il faut savoir soudeur, découper, maçonner ou encore réparer des structures comme des ponts, des piliers, des coques de bateaux, des épaves… Et tout cela, dans des conditions particulièrement difficiles (eau très froide ou très chaude, courant fort, faible luminosité voire obscurité totale).
Charles se souvient d’un chantier particulièrement dangereux qui aurait pu mal tourner : “On devait plonger dans des grandes cuves de méthane. La température de l’eau était de 42°. Logiquement, on plonge avec des combinaisons équipées d’un système de refroidissement, ce qui n’était pas le cas cette fois-ci. Le plongeur n’arrivait plus à remonter et était en train de ‘cuire’. J’ai plongé pour le récupérer et le sortir de l’eau. Il est resté en position latérale de sécurité pendant trente minutes. Il s’en est bien sorti mais ce sont des situations qui marquent à vie”.
Après seulement deux ans d’expérience, Robin aussi a une anecdote à nous partager : “Une fois, on devait plonger dans des bassins de refroidissement dans lesquels il y avait de l’eau croupie. Pour ce genre de mission, on doit être équipé de combinaison spéciale sauf que nous n’avions pas été prévenus de la teneur de l’intervention. Une fois sur place, j’ai refusé de plonger, mes collègues y sont allés et j’ai assuré les communications pour que la mission puisse se faire”.
Comme pour les militaires, les policiers ou encore les pompiers, se sont également leurs proches qui sont impliqués lorsque Charles et Robin partent en mission. Du côté de l’ancien militaire, ils sont habitués mais n’oublie jamais de lui dire “fais attention à toi”. Pour la famille de Robin qui débute sa carrière de scaphandrier, beaucoup ne se rendent pas compte. En revanche, son amie est un peu stressée à chaque mission mais elle connait son conjoint qui n’est pas du style à prendre des risques.
De nombreux chantiers partout en France et à l’étranger pour plongeur
En mission à Antibes depuis un mois, Robin et Charles ont pour mission de construire un quai pouvant accueillir une grue de 300 tonnes. Actuellement, ils coulent le béton sous l’eau pour le futur ponton. Mais avant cette mission, tous deux ont pu exercer leur métier de scaphandrier dans différents endroits.
Charles est parti quelques mois à Rotterdam puis il a participé aux travaux d’extension de la ville sur la mer à Monaco. Quant à Robin, il a eu l’opportunité de partir trois mois en Inde sur le chantier de construction d’une base militaire pour la NAVI indienne.
Tous deux n’ont pas encore eu l’occasion de faire de missions offshore sur une plateforme pétrolière mais Robin n’est pas fermé à l’idée, au contraire. « Si je peux tout essayer, je suis content. J’ai tendance à me lasser très vite donc l’offshore, l’éolien en mer ou encore l’inspection sous-marine m’intéressent ! » nous répond-il très enthousiaste même si parfois, le côté technique et intellectuel de son ancien poste lui manque.
Pour Charles, jeune papa d’une enfant de trois ans, “partir 45 jours dans ma situation personnelle n’est pas envisageable.” Et puis, ce ne sont pas les chantiers qui manquent en France !
Faire carrière en tant que scaphandrier professionnel : c’est possible ?
« A partir de 50 ans, je pense que ça commence à piquer » nous avoue Charles. « Mais si la santé est au rendez-vous, je continuerai d’exercer ce métier ». Même discours du côté de Robin qui nous confie : “je suis dans mon élément. Me retrouver au bord de l’eau tous les matins, c’est le genre de bureau qui me plaît !”
Une agence d’intérim à Aubagne spécialisée dans le métier de scaphandrier
Depuis l’obtention de la certification hyperbare permettant à l’agence d’intérim à Aubagne de recruter des scaphandriers professionnels, Guillaume ne chôme pas. Cet ancien scaph’ en reconversion peut compter sur son réseau pour trouver des plongeurs qui souhaitent travailler en intérim. C’est ainsi qu’il a contacté Guillaume, un ancien camarade de l’INPP, pour lui proposer une mission. Et c’est aussi grâce à des scaphandriers en poste que Robin a appris l’existence de l’agence d’Aubagne. Le fait de savoir que le recruteur est un ancien scaphandrier fait clairement la différence. Il parle le même vocabulaire, comprend les contraintes et les exigences attendues, connaît le marché et les clients.
Le métier de scaphandrier s’exerce essentiellement en intérim
Dans le métier, c’est clairement l’intérim qui prime. “Il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui recrutent en CDI et de toute façon, ça ne m’intéresse pas. Je préfère être en intérim, pour des raisons financières mais aussi parce que je me sens libre” avoue Charles. Robin partage la même vision des choses : “En intérim, je peux faire un peu de tout, j’ai besoin d’acquérir de l’expérience. Entre le salaire de scaphandrier et la variété des missions, je ne vois pas l’intérêt d’être embauché en CDI ou CDD”.
S’inscrire en agence d’intérim à Aubagne
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