Parmi les métiers atypiques, celui de plongeur soudeur est sans aucun doute dans le top 3. Qu’il vous fasse rêver ou qu’il vous effraye, il mérite qu’on se plonge dans ses spécificités. Ils ne sont que 1 500 à exercer cette profession en France, c’est sans doute pour cette raison qu’on ne le connaît pas d’ailleurs ! Pourtant, ces plongeurs professionnels sont indispensables pour de nombreuses infrastructures maritimes (bateaux, barrages, ponts, épaves, fonds marins, etc.). Enfilons notre casque, notre combinaison de plongée et nos palmes et partons explorer les profondeurs du métier de plongeur scaphandrier !
Un métier idéal pour voir le monde d’en bas
Vivre sur la terre ferme est notre quotidien. Pour autant, le milieu aquatique regorge de merveilles et attire de nombreux curieux. Et si vous exerciez un métier dans l’eau ? C’est l’occasion idéale de combiner passion et activité professionnelle ! En devenant scaphandrier plongeur, vous êtes pleinement dans votre élément. Quelle quoi soit votre spécialité, vous découvrez les profondeurs de nos mers, océans, lacs et tout ce qu’elles offrent à voir. Et tout cela, dans un milieu hyperbare !
Plongeur scaphandrier mais pas que !
Effectivement, ce professionnel des milieux hyperbares ne fait pas que plonger dans les eaux profondes. Une fois en immersion, il doit réaliser les tâches qui ont été déterminées avant qu’il plonge et s’équipe.
Il peut alors être missionné pour souder, bétonner, découper ou encore réparer des éléments d’un pont, d’un barrage, d’un bateau. Dans des conditions particulièrement difficiles comme le froid, le courant fort ou le noir total, il intervient pendant trois heures maximum avant de remonter à la surface.
Vous l’aurez compris, exercer le métier de plongeur scaphandrier est synonyme de responsabilités. Vous êtes le seul à voir ce que vous faites et à pouvoir assurer que les tâches confiées ont été réalisées avec succès. Une fois de retour à la surface, vous devez faire un compte-rendu précis de vos actions. Si elles ne sont pas terminées, un autre scaphandrier professionnel prend le relai et continue selon vos instructions.
En résumé, un plongeur scaphandrier est aussi soudeur, maçon, archéologue, photographe, caméraman, aquaculteur, policier, douanier… Tout dépend de la spécialité que vous choisissez au cours de votre formation professionnelle.
Les différentes missions que peut réaliser un plongeur scaphandrier
- Travaux de soudage, d’oxycoupage, de charpenterie, de bétonnage, d’électricité, de plomberie
- Dynamitage de structures maritimes (quais de ports, ponts, réseaux électriques souterrains, etc.)
- Prise de photographies sous-marines
- Recherche d’épaves
- Récupération d’objets
- Inventaire sous-marin de la faune aquatique
- Surveillance d’animaux aquatiques
- Entretien de bassins d’eau (dans un aquarium ou une pisciculture)
- Opérations de recherche et sauvetage en eau profonde
Quelle formation pour devenir plongeur scaphandrier ?
Comme tout métier, il est indispensable de suivre une formation professionnelle afin d’exercer le métier de plongeur scaphandrier. En revanche, contrairement à la majorité des professions, il n’existe qu’un seul centre agréé en France. Il s’agit de l’INPP (institut national de la plongée professionnelle), situé sur le port de Marseille.
Plusieurs formations sont proposées, chacune ayant ses spécificités. Elles permettent de déterminer la profondeur à laquelle le plongeur scaphandrier peut plonger mais aussi le type de travaux qu’il est autorisé à travailler. On parle alors de classes allant de 0 à III pour les zones de profondeurs et de mentions A, B, C ou D pour les types de métiers.
Les classes en fonction des zones de profondeurs autorisées :
- Classe 0 pour travailler jusqu’à 12 mètres de profondeur ;
- Classe I pour travailler jusqu’à 30 mètres de profondeur ;
- Classe II pour travailler jusqu’à 50 mètres de profondeur ;
- Classe III pour travailler au-delà de 50 mètres de profondeur.
Les mentions en fonction des types de métiers autorisés :
- Mention A pour les travaux subaquatiques (activités de scaphandrier) : travaux maritimes, pétroliers, industriels, opérations de génie civil (BTP), etc. ;
- Mention B pour les interventions subaquatiques, activités physiques ou sportives, archéologie sous-marine et subaquatique, arts, spectacles et médias (photographes, cameraman, etc.), cultures marines et aquaculture, défense, pêche et récoltes subaquatiques, secours et sécurité, techniques, sciences et autres interventions (océanographes, biologistes, archéologues, etc.).
- Mention C pour les interventions sans immersion : mise en œuvre des installations hyperbares médicales (médecins, infirmiers, aides-soignants, techniciens, etc.) mais également les travailleurs intervenant dans les domaines de la défense, des secours et de la sécurité, scientifiques et techniques.
- Mention D pour les travaux sans immersion : tous les autres personnels qui interviennent en milieu hyperbare sans immersion (tunneliers, soudeurs hyperbares, tubistes, agents des centrales nucléaires, personnels de l’industrie aéronautique, etc.).
Il existe également des formations qui associent les zones et les classes. Il s’agit du titre professionnel de scaphandrier travaux publics et du certificat d’aptitude à l’hyperbarie Classe II Mention A. Elles sont proposées par l’INPP, l’ENS (école nationale des scaphandriers à Fréjus) et le centre d’activité Plongée de Trebeurden dans les Côtes-d’Armor.
Trouver des missions d’intérim pour plongeur scaphandrier
Quelle que soit la formation choisie, des offres d’emploi en intérim sont à pourvoir ! Chez LIP, l’agence d’intérim à Aubagne a obtenu la certification hyperbare lui permettant de recruter des scaphandriers professionnels. Si vous recherchez un emploi en intérim, consultez nos offres d’emploi en ligne sur LIP SAFARI. Vous êtes contacté par Guillaume, ancien scaphandrier en reconversion qui connaît parfaitement le métier et ses spécificités !
L’équipement spécifique d’un plongeur scaphandrier
Comme vous vous en doutez, il n’est pas question ici de parler de maillot de bain ! Mais plutôt d’un équipement spécifique au métier de scaphandrier professionnel. En effet, pour réaliser ses missions malgré les conditions spécifiques de son environnement, il doit être équipé d’une tenue sur-mesure. Passons en revue de haut en bas le matériel nécessaire pour plonger en toute sécurité.
- Le casque : il pèse environ 15 kg (rien que ça !) mais est indispensable pour permettre au scaphandrier de respirer en immersion. Il est relié à ce que l’on appelle dans le milieu un “narguilé”, un tuyau relié à la surface dans lequel l’air passe.
- La combinaison de plongée : elle est similaire à celle que nous pouvons utiliser lors de la plongée de loisir. Son épaisseur varie en fonction des conditions de la mission. Plus l’intervention se déroule en profondeur, plus l’eau est froide.
- Bouteille d’air de secours : comme son nom l’indique, elle est là en cas de problème avec la bouteille d’air principale. Bien qu’elle rajoute du poids à l’équipement, elle s’avère indispensable pour assurer la sécurité du scaphandrier.
- Gants : ils protègent les mains du froid mais aussi des potentiels éléments sous-marins.
- Palmes : Elles facilitent les déplacements du plongeur lorsqu’il est sous l’eau.
A tout cela s’ajoutent des équipements spécifiques en fonction de la profondeur d’intervention et des tâches à réaliser.